Îles Shetland

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ÎLES SHETLAND

une autre Ecosse

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Quelle nostalgie s’empare des Shetlandais chaque année à la fin janvier en fêtant le Up Helly Aa ? Tirant un drakkar qu’ils brûleront la nuit venue, ils défilent revêtus des habits guerriers des Vikings, hurlant et chantant dans les rues de la capitale Lerwick… la fête se prolongeant jusqu'à l’aube par un carnaval aussi décalé que festif ! 

La raison se trouve dans l’Histoire de ce minuscule archipel, aux côtes sauvages et tourmentées, très exposé au climat océanique, composé d’une centaine d’îles dont seize sont toujours habitées, partie intégrante des îles britanniques et rattaché à l’Ecosse. Les Shetlandais furent parmi les premiers, dès le 9^ème siècle, à subir les invasions vikings. Une présence qui durera cinq siècles et marquera durablement culture et traditions. 

Par ailleurs, marqués par un passé dominé par de dramatiques naufrages, les Shetlandais sont devenus des industriels de la mer en exploitant une des flottes de chalutiers la plus importante d’Europe. Ils sont encore éleveurs. Moutons et poneys sont omniprésents, la réputation de la laine n’est plus à faire, et le tricot retrouve une place de choix pour un tourisme grandissant. Enfin, si depuis 1970 la manne pétrolière a considérablement changé le cadre de vie, elle n’a en rien modifié ni l’accueil ni le comportement des habitants. Les rigueurs du climat n’empêchent pas l’attrait pour une vie paisible marquée par un ressenti de liberté de plus en plus apprécié !

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C'était une rencontre fortuite.

Elle m'inspira ces quelques lignes,

et à Nadine cette image...

   L’Homme de Paille 

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   Je l’avais croisé solitaire appuyé au front d’un champ,

   dominant les larges collines de l’île d’Unst,

   comme l’ultime sentinelle des invasions vikings,

   insensible, comme il convient ici,

   aux assauts des rigueurs hivernales.

   Le corps figé, le visage inerte, les mains abandonnées,

   il donnait au temps une valeur inestimable.

   Je sentais bien, l’ayant fort approché

   au point d’en sentir la paille encore humide,

   qu’il n’était pas insensible à ma présence.  

   Quand soudain une voix aimable me questionna :

   pourquoi es-tu venu jusqu’à moi me demanda-t-il ?

   Croyant plus simple de lui dire la vérité,

   pour te photographier lui répondis-je !

   Je cru pertinant de lui demander à mon tour :

   crois-tu donc que je serai venu sans cela ?

   Un coup de vent lui fit subitement tourner la tête…

   Je ne saurai jamais si je lui avais prêté la parole,

   ou si mes paroles l’avaient blessé,

   mais le regard désormais tourné vers le ciel

   chargé de nuages aussi sombres que la nuit,

   il était rentré dans son silence !

                       Jean-Claude Forestier.

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Ma vie n'a été qu'un voyage.

D'îles en vagues,

de vagues à l'âme,

j'en ai tourné les pages.

                                          Vagues à l'âme

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                                     Quand les murs de brume

                                     tombent sur les landes inertes

                                     loin, si loin des fureurs du monde,

                                     il n'entends plus que le murmure

                                     des terres lourdes et noires

                                     qui renvoient au ciel

                                     leur trop plein d'amertume.

                                     Silencieux, il s'en retourne,

                                     le dos courbé

                                     sous le poids de sa solitude.

                                     Il ne sait plus voir ni le ciel ni la terre,

                                     que ses propres traces.

                                     Encore queques pas sur la terre humide,

                                     avant que le vent n'oeuvre

                                     pour son éternité.

                                                                     Jean-Claude Forestier

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Quelle pouvait être l'utilité, ou la signification, des pierres levées des Shetland ? 

Ici, pas de construction en cercle, ni d'alignement avec un astre prédestiné. Que des pierres isolées, suffisamment éloignées les unes des autres pour comprendre qu'il n'y a aucun lien direct entre chacune d'elles... alors, des témoins ? Oui bien entendu, des témoins d'une présence, d'un mode de pensée qui voulait affirmer une volonté ou une croyance...

Elles marquent en fait la plupart des îles de l'archipel. Sur le Mainland, Unst ou Yell, ou encore Fetlar ou Barra. Mais les pierres levées des Shetland, tout comme leurs sœurs voisines des îles Orcades ou dans le reste de l'Ecosse, n'ont toujours pas levé leur secret !

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Visiter les îles Shetland,

c’est ne craindre ni la pluie ni le vent,

ni le temps qui s’étire comme la laine du rouet,

c’est aimer le sourire timide des Shetlandais,

les poneys qui courent la lande,

l’étroitesse des routes comme des rubans étirés,

c’est écouter les archers des violons

qui chantent et dansent la jeunesse,

c’est retrouver les bonheurs qu’on croyait oubliés.

Visiter les îles Shetland,

c’est aimer le parfum des tourbes noires

arrachées en longues pelletées

qui illumineront les feux anciens,

c’est comprendre qu’entre la terre et la mer,

jamais autant réunies,

le ciel n’est qu’un temps d’éternité,

c’est oublier, l’instant d’une visite,

qu’ici le voyage a ses raisons

que ni le vent, ni la pluie n’étoufferont.

                              Jean-Claude Forestier

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